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Les trois Femmes Puissantes ou les monstres qui nous empoisonnent



Du père-tyran de Norah, au mari déchu de Fanta, en passant par l’amant traitre de Khady Demba, l'auteur parle de ces Trois femmes originaires du Sénégal, qui ont subis chacune à leur manière la perversité et les assauts des hommes.


En première partie Norah qui vit en France avec sa fille, son compagnon et la fille de ce dernier. A la demande de son père, qu'elle rentre au Sénégal où elle apprend qu'elle (avocate) doit défendre son petit frère Sony accusé du meurtre de sa belle-mère. Est-ce la vengeance dû au fait que depuis leur tendre enfance, leur père ne les a jamais aimé sa sœur et elle ou alors ce n’est que justice ? Ce père qui ne les a jamais aimé sa sœur, qui a enlevé leur petit frère Sony âgé de 5 ans pour lui donner une éducation et une vie meilleur au Sénégal. Cet homme « secret et présomptueux » « Car leur père était ainsi, un homme implacable et terrible ». Suite à cela, elle apprend à s’affranchir peu à peu de l’étau paternel et sort du cercle tragique qu’il a tracé pour elle en réapprenant à devenir mère à son tour, et en acceptant le rôle de Jakob, le nouveau père de sa fille Lucie.


Dans cette deuxième partie, l'auteur dresse le portrait de Rudy face à Fanta qui finira par s'en contenté. Ayant de lui-même une mauvaise opinion, Rudy cherche à détruire l'image de l'homme qu'il a laissé paraître jusque-là, afin de retrouver la paix intérieur et l'amour de Fanta ainsi que celle de son fils.


Le troisième volet nous édifie sur le courage de Khady qui après le décès de son époux, luttera contre la pauvreté, la misère, la bêtise et la trahison. Quand à Khady, qui ne réagit pas face au Deuil de son époux, se laisse maltraité par sa belle-famille et chassé par sa belle-mère qui l'envoie rejoindre en France sa cousine Fanta qui elle a épousé un blanc. En chemin, se fait dépouiller par son amant et meurt en escaladant le grillage pour passer de l'Afrique en Europe.


Norah, Sony, Rudy, Fanta et Khady aspiraient tous à la liberté, en tuant les monstres qui les empoisonnent. Le style de Marie Ndiaye amplifie ici, de l’aveu de l’auteur elle-même, le sentiment de révolte du lecteur : « Tout lecteur doit apprendre à se méfier de la douceur en littérature (…) ».

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