top of page

Le monde s’effondre de Chinua Achebe ou l’effondrement de la culture africaine !


Le monde s’effondre, « Things fall apart », son titre en anglais, duquel il est une traduction, a, cinquante huit ans en 2016. Et le projet, le but de son auteur a toujours été de conservé dans ses textes une culture africaine vivace. La peur que les générations futures perdent cela est fort jus

tifiée, aussi le titre met-t-il l’accent sur une possibilité que la culture africaine, du moins la partie importante soit perdue. Relire ce roman est pour moi une prise de conscience des richesses que nous sommes en train de perdre Albert Chinualumogu Achebe son auteur né le 16 novembre 1930 à Ogidi, dans l’est du Nigeria est de parents Ibo. Ayant vécu une "vie villageoise traditionnelle" dans un environnement encore épargné par la colonisation, Il est donc influencé par deux cultures, la culture ibo traditionnelle et la culture anglaise. Apres ces études, il écrit son premier roman, "Things fall apart" (Le monde s’effondre), en réaction à ce qu’il considérait comme une description inexacte de la vie des africains par les européens. Un ‘ malaise’ (titre de son second roman en continuité au premier -No longer at ease- en anglais), qu’il décrit dans son deuxième roman. Ce qui lui a value le "Margaret Wong Mémorial Prize" en 1959, le premier d’une longue série de récompenses littéraires. Au cours de sa scolarité et de ses études universitaires, Achebe aimait la littérature anglaise, mais s’est aussi rendu compte que certains de ces livres dépeignaient les africains avec racisme. Achebe voulait faire un roman décrivant les africains comme ils les connaissaient. Le roman connaîtra un énorme succès et est à ce jour l’un des plus célèbres, sinon le plus célèbre roman écrit en anglais par un africain. L’histoire est centrée sur Okonkwo, lutteur traditionnel, homme ambitieux, dont la vie est perturbée par la modification des structures traditionnelles de la vie au village suite aux contacts avec les européens. Achebe raconte les conséquences de la colonisation sur la vie d’un village africain, du point de vue d’un africain et décrit, sans l’idéaliser (certaines traditions pouvaient être cruelles), un monde qui se suffisait à lui même et qui a commencé à s’effondrer avec l’arrivée de la colonisation. Banni de son village après une séries de péripéties souvent violentes, Okonkwo y revient quelques années plus tard et constate que tout a changé : les administrateurs civils et les missionnaires sont devenus les maîtres et les hommes du village ne semblent pas disposés à le suivre dans sa révolte contre le pouvoir colonial. Okonkwo préférera la mort à la soumission. Ce roman appartient à une série romanesque (Le Malaise, La Flèche de Dieu) dont l'action a pour cadre un même village. Ils mettent en scène des personnages issus de la même famille et souvent confrontés à des situations conflictuelles survenant entre représentants de la tradition et partisans du modernisme.

Achebe s'attache à la description d'une Afrique dont l'harmonie - néanmoins présentée sans manichéisme avec ses violences et ses injustices - a subi le traumatisme brutal et bouleversant de l'implantation coloniale. Plus tard, la dénonciation des dérives et la critique des politiques apparaîtront dans l'œuvre du romancier (Le Démagogue) de même que la guerre du Biafra sera présente dans son recueil de nouvelles Femmes en guerre. Utilisant l'anglais, Achebe a su donner à sa langue d'écriture un souffle africain, pour l'essentiel issu de sa langue maternelle, l'igbo. En cela, il est un précurseur d'une expression littéraire africaine originale qui a sans nul doute contribué au succès de ses livres diffusés à plusieurs millions d'exemplaires dans le monde. Dans ce roman, Achebe mets en paradoxe 2 thèmes qui jusqu’ici valent leur pesant d’or : 1. La civilisation des Ibos : Elle est une civilisation purement africaine car ces derniers respectent beaucoup leurs coutumes et règlements. Leur mode est très étrange car ils n’acceptent pas la naissance des jumeaux qu’il considère comme une abomination. Ces derniers sont jetés dans la forêt des esprits du mal qu’ils appelaient forêt maudite. Ils n’acceptaient pas non plus les lépreux et les albinos, croyant que ce n’étaient pas des êtres humains. Ils n’étaient pas ainsi enterrés mais jetés. Leurs coutumes n’acceptaient pas non plus la querelle entre les membres du même clan, cet acte leur apparaît comme une grande humiliation. Chez les Ibo quand quelqu’un tuait un homme, même involontairement, on l’exilait pour 7 ans. Et si cela se faisait de sang franc, c’était la condamnation à mort. Si ce crime est commis par un étranger, le village de ce dernier donnait une vierge et jeune garçon en compensation pour éviter la guerre entre les clans.


2. La civilisation blanche : Les Blancs bouleversèrent la vie traditionnelle des Ibos par leur nouvelle culture. Aussi certains allèrent jusqu’à saboter les us et coutumes du pays des noirs. L’arrivée de leur foi sema également la discorde dans les familles. Dans le roman Achebe, on note une volonté délibérée de réalisme. En fait l’auteur a voulu montrer la société africaine dans ses valeurs authentiques sans les masquer de la pudeur qui caractérise son peuple. Et si on est à l’extérieur d’une telle société, on jugerait criminels voire barbares certains actes. Pourtant il n’en est rien selon le système de Chinua Achebe dans Le monde s’effondre. L’importance de la Forêt Maudite montre que les croyances de ce peuple étaient sérieuses, vraies et pleines de valeurs significatives et mystiques. Ce qu’on a surtout admiré dans ce roman c’est la hargne du héros qui, pour l’honneur, restera lui-même quoi qu’il dût lui en coûter, surtout quand il s’est agi de s’opposer à la religion de la puissance coloniale.


Si tu veux à ta façon arrêter la culture africaine qui s’effondre, please share the Reading.


Franck kemayou Njekoua

Facebook.com/Kemayou Aurlus Franck


Featured Review
Tag Cloud
Pas encore de mots-clés.
bottom of page