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Sous la plume de ... Jean Paul Kyungu-Masangu  Sans domicile fixe Poésie, Montréal, Fondation littér


Sans domicile fixe

Ne crache pas sur le trottoir Le trottoir est mon lit Un lit précieux pour moi Qui vit comme une souris !

Ce bel et bien moi, Un sans domicile fixe, Totalement en émoi, Qui s’approche vers toi !

Dans ce monde de supplice, J’ai la peur de partir De ses souffrances sans fin Pour pouvoir en finir

De cette vie sans parfum Partir vers l’autre demeure L’autre incertaine demeure Qui risque de faire de moi !

Un éternel sans domicile fixe A en mourir de chagrin De ces nuits ont la belle étoile Tel un sapin de Noël Ma vie se dessèche sans fin

Afrique

La terre des peuples solidaires, Solidaires dans l’incertitude, Dans sa grande solitude, Solitude au goût amer,

Elle se déchire par les guerres, Elle se suicide toujours par la faim, Ne Sachant quand y mettre fin, L’humanité prend très peur,

Dans cette Afrique pleines de terreurs, Un ainsi grand continent de la peur, Ses quartiers sont dans la torpeur, Ses rues ne sont que misères,

Elle étend ses mains vers le monde, Mains cicatrisées et pleines de sang, Telle une veuve meurtrie, Elle reçoit toujours des miettes

Ses enfants s’exilent vers l’occident, Fuyant ce continent de désespoir, Humiliés pendant des siècles, Ils sont incompris de passants.

Enfants soldats

I Enfants adorant jouer au ballon Ils aiment bien jouer Dans leur univers de pardon Ils ne connaissent que la joie

II Parents les arrachant à la vie Cupides et insatiables Ils font d’eux une boucherie Dans leur lutte implacable III De conquête de ce pouvoir Un pouvoir assis sur le sang Sans pour autant les émouvoir Et le faisant d’un cœur conscient

IV Conscient de détruire l’avenir De leurs enfants dans cet horreur Loin de vouloir les soutenir Ils les éloignent du bonheur

V Et les mères en sont agitées Enfants criminels malgré eux Ils n’arrivent plus à s’arrêter Nos villages sont malheureux.

Clandestins

I Désespérés du continent Un continent de crise sans fin Qui fait d’eux de si grand mécontent Dans ce triste continent de faim

II Ils partent vers cet Europe Continent de leur futur bonheur Qui décide de fermer ses portes Exprimant sa terrible peur

III En laissant tout derrière eux Ils partent dans l’incertitude Venant d’un monde de grande torpeur Ils y vont avec promptitude

IV Tels condamnés dans un couloir Ce grand couloir triste de la mort Ils acceptent le destin sans vouloir Une acceptation de remords

V Sort triste d’une Afrique Qui voit ses enfants se dispersés Echangeant un regard réciproque Elle en est tout désabusée.


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